[Preview – Paris Games Week 2015] Battleborn
Après en avoir fini avec l’excellente licence Borderlands (pour le moment, tout du moins), Gearbox réapparaît avec une toute nouvelle IP : Battleborn. Les amateurs du studio de développement reconnaissent évidemment la patte artistique de la boîte, et n’en peuvent plus d’attendre la bêta (exclusivement sur PlayStation 4) dévoilée lors de la conférence Sony de la Paris Games Week 2015. C’est, d’ailleurs, lors de celle-ci que nous avons pu nous essayer à cet intriguant Battleborn, lors d’une bonne grosse session de trente minutes.
Tout d’abord, précisons que nous n’avons pu toucher qu’au PVP fraîchement annoncé, et pas au coop. Une fois le contexte replacé, abordons l’ensemble de l’expérience. Tout d’abord, il nous a fallu choisir entre une dizaine de personnages. Assez pour bien observer une direction artistique à la fois dans le ton de Borderlands, de par l’aspect un peu BD, mais aussi assez différente. Poussée dans les retranchements de son comique naturel, dirons-nous. Bref, nous devons sélectionner un personnage afin de rejoindre l’instance. Notre choix s’arrête sur Boldur, un nain spécialisé dans le corps à corps. Un choix osé, le but étant de tester le jeu dans son équilibre.
Il faut savoir que nous n’avions aucune idée de ce que nous allions découvrir. Dès lors, nous avons pu avoir une véritable rencontre avec Battleborn, et nous avons constaté que le principe du PVP se rapproche énormément, pour ne pas dire totalement, du genre MOBA. En 5 contre 5, vous devez protéger des bestioles (des « serviteurs », pour être précis) contrôlées par l’intelligence artificielle, pour qu’elles puissent aller se crasher dans la base de la team ennemie. Cette dernière fera, évidemment, tout pour vous empêcher de marquer des points, et vous devrez leur rendre la pareil. Pendant la partie, vous gagnerez des niveaux, que ce soit en tuant des héros de l’équipe adverse ou des serviteurs. Ainsi, plus vous êtes actifs, plus vous gagnez en puissance.
Il est très clair que ce mode PVP de Battleborn est pensé pour la compétition. Le gameplay accompagne bien la nervosité des parties. Tout sort naturellement, même si nous avons eu quelques soucis à bien prendre en main Boldur. Petit, et super costaud, le nain barbu s’avère être incapable de créer le danger à distance, avec un lancer de hache un peu énigmatique. Du coup, pour être un minimum crédible une seule option : foncez dans le tas ! Le problème est que les autres personnages sont tout à fait aptes à vous descendre à distance, ce qui arrive quasiment à chaque coup. Un peu frustrant, donc, du moins dans les premières minutes. Car, par la suite, avec la maîtrise du terrain (autre élément très MOBA), nous sommes passés maîtres dans l’art de l’attaque « par derrière », discrétos.
Techniquement, Battleborn est encore loin d’être finalisé, du moins dans la version que nous avions sous les yeux. Quelques textures bavent encore beaucoup, et surtout ça rame pas mal dès que plusieurs héros et serviteurs sont dans le même périmètre. Il faut dire que ça tire et explose de partout, dans un environnement assez large mais pas exceptionnellement immense non plus. Nul doute que les dernières semaines de travail de Gearbox vont gommer ces quelques défauts, le studio étant un habitué des dernières lignes droites compliquées.
Au final, cette première prise de contact avec Battleborn s’avère plutôt positive. La direction artistique marche du tonnerre malgré quelques touches bien kitschounettes, l’équilibre est bon après une prise en main compliquée et un peu brouillonne, et le potentiel compétitif de ce mode PVP saute tout de suite aux yeux. Il serait, donc, dommage que tout ceci, encourageant à quelques semaines de la sortie, soit diminué à cause d’une technique pas au top. Gageons de Gearbox le sait mieux que quiconque…