[Test] Tearaway Unfolded

Pour ceux qui auraient raté Tearaway il y a deux ans sur la PS Vita, sa réédition sur PS4 fait office de seconde chance. La question est : le charme opère-t-il toujours ? Ce remake, intitulé Tearaway Unfolded, optimisé et grandeur nature a-t-il les qualités nécessaires pour séduire ou reséduire les joueurs ? La réponse est oui, trois fois oui.

Tout d’abord, on constate que grâce à la Dualshock 4 et son pavé tactile, l’expérience demeure sensiblement identique à celle expérimentée sur la portable de Sony. Ainsi eu lieu et place de l’ancien écran tactile arrière de la Vita, qui nous permettait de directement agir dans le jeu, le Studio Média Molécule a eu l’intelligence d’inclure une barre lumineuse utilisable d’une simple pression sur L2 ou R2 pour hypnotiser les ennemis ou animer le monde qui nous entoure, lui donnant soudain des airs d’un conte féérique digne de celui d’Alice au Pays des Merveilles.

Nous pouvons toujours choisir d’incarner deux personnages Iota (pour les garçons) ou Atoi (pour les filles) guidé par la volonté du Vou (le joueur lui-même) à travers une dizaine de niveaux aux décors enchanteurs et au gameplay varié tirant tous les partis possibles de la Dualshock 4. Que ce soit pour photographier des objets, projeter des bourrasques de vent pour avancer ou encore redessiner le monde qui nous entoure grâce à l’atelier dessin et découpage accessible par le menu, tout y est afin que jamais l’expérience ne soit trop redondante ou lassante. Du moins en théorie, car bien sûr tout n’est pas rose au pays du grand pli, la faute justement à l’atelier dessin vraiment pas pratique, du fait d’un écran tactile trop petit pour l’exercice et à l’optimisation défectueuse, ce qui vous obligera à recommencer plusieurs fois pour obtenir le bon résultat,. Frustrant. La faute aussi à des angles de caméra souvent hasardeux qui gâche un peu notre plaisir de découverte.

Mais tout cela demeure anecdotique et ne doit pas nous empêcher de profiter du jeu pour ce qu’il est : un voyage magique et initiatique s’amusant sans cesse à briser le quatrième mur pour faire vivre une aventure au joueur dont lui seul est le véritable héros.

On ne peut achever cette critique sans mentionner l’un des plus gros points forts du jeu : ses musiques. Enchanteresses, stimulantes, décalées, humoristiques, elles ne cessent de rythmer l’aventure et nous aident à plonger sans retenue dans cet univers aussi étrange qu’original.

En bref, Tearway Unfold demeure un très bon achat dont les quelques imperfections n’arrivent pas à saborder un ensemble tout à fait recommandable.