[Test] Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent
Retour de la célèbre série des Chevaliers de Baphomet. Ce cinquième volet, sous-titré La Malédiction du Serpent, nous permet de retrouver Georges Stobbart, toujours aussi cynique et charmeur ainsi que Nicole Collard, la belle et opiniâtre journaliste qui l’accompagne dans ses aventures.
L’histoire commence par un meurtre dans une galerie d’art et le vol d’un mystérieux tableau « La Malediccio », réputé maudit. Il n’en fallait pas plus à Georges et Nico pour se lancer à nouveau dans une enquête qui les mènera sur la piste de trafiquants d’art et d’un groupe mystérieux, les Gnostiques.
Les Chevaliers de Baphomet 5 a été d’abord édité en deux parties sur PC avant de connaître une version complète sur l’ensemble des supports mais il est étonnant de constater combien cette scission se ressent toujours entre les deux parties sur le rythme que sur la richesse des énigmes.
Dans la première partie de l’aventure, nous profitons d’un magnifique Paris de carte postale à la fois rétro et idéalisé. Quelques énigmes relativement simples plus tard (du moins pour les habitués de ce genre de jeu) et nous voilà rendu pour un court passage à Londres. Cette dernière flatte moins la rétine que Paris mais nous gratifie d’un passage savoureux avec un clone mafieux de Vladimir Poutine. Les énigmes deviennent alors légèrement plus complexes mais leur résolution tout aussi incongrue que les précédentes. Car c’est bien là que Les Chevaliers de Baphomet 5 va diviser et ce, encore plus dans la première partie de ce cinquième volet. La résolution des casse têtes du jeu est souvent naïve, voire complètement loufoque. Je pourrais citer pêle-mêle Marcel le cafard, le faux coup de téléphone à une standardiste qui se tient pourtant juste en face de vous, la tâche de sauce tomate censée berner un inspecteur de police et la liste est longue. Alors certes, tout cela contribue à l’ambiance du jeu ainsi qu’à l’humour cynique et « so british » de son protagoniste, mais malgré tout le rythme s’en ressent et vous aurez l’impression de tourner en rond dans cette première partie qui ne vous proposera que peu de vrais challenges.
Vient ensuite la deuxième partie des Chevaliers de Baphomet 5, adieu Paris et Londres, direction l’Espagne pour une aventure qui prend son envol. Tout de suite, ce nouvel environnement réveille l’aventurier qui est en nous. L’histoire commence a révéler ses enjeux (la fin du monde, rien de moins) et les énigmes gagnent en difficulté. La nonchalance du début laisse la place à une intrigue ésotérique qui malheureusement retombera un peu, sitôt que nous quitterons l’Espagne pour le Moyen Orient, lieu de l’ultime affrontement avec le principal méchant de l’histoire. Précisons que l’humour est toujours présent dans cette deuxième partie et plus référentiel (la phobie des chèvres de Stobbart, l’apparition de personnages des opus précédents), il parlera donc aux fans de la première heure, mais aussi aux nouveaux venus de part la force des situations.
Pour terminer, Les Chevaliers de Baphomet 5 reste dans la veine de ses prédécesseurs, pas la meilleure aventure mais un opus tout à fait agréable, techniquement au point et très fort sur son doublage. On peut regretter une division en deux parties trop marquée, et un manque de maturité, même si les habitués de la licence salueront le fan service de qualité. Mais, en ces temps de revival du point and click, on ne peut que saluer une telle arrivée sur nos consoles, que vous auriez tort de bouder.
NOTE DE LA REDAC
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Gameplay
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Technique
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Ambiance
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Durée de vie
Résumé
Les Chevaliers de Baphomet 5 souffre de sa division en deux, avec une première partie moins forte que la seconde. Heureusement, l'univers de la licence se charge de recoller les morceaux, avec cette ambiance "so british" tellement agréable. C'est beau, le doublage est excellent, l'aventure manque peut-être de rythme mais on prend un grand plaisir à la parcourir. La magie Baphomet opère toujours !