[Preview – Paris Games Week 2015] Quantum Break : le temps scellé.
On continue le compte-rendu de nos impressions sur ce que nous avons pu essayer, ou voir, lors de la Paris Games Week 2015. Dans un petit coin du gros stand Microsoft, sans grande mise en avant, le gamer pouvait remarqué une porte quasiment dérobée, surplombée par une grande affiche du jeu qui nous intéresse ici : Quantum Break. Pas de bornes d’essai, donc, mais une séance de présentation, en compagnie de deux producteurs du jeu. Sans grandes pompes, nous avons pu voir une logue phase de gameplay et autant vous le dire de suite : on est là face à une future tuerie.
Remedy, le studio derrière Max Payne et Alan Wake, avait donc fait le voyage jusqu’à Paris. Installés dans une petite salle, tranquillement assis et casque de traduction sur les oreilles, nous avons les yeux rivés vers l’écran. Et pour cause, ce qui y apparaît n’est ni plus, ni moins que l’un des jeux les plus attendus sur Xbox One. Ce fait est établi, encore fallait-il que le soft se révèle à la hauteur des attentes placées en lui.
Nous avons pu assister à deux présentations. Tout d’abord, une phase de gameplay, qui fait suite aux événements fondateurs de l’intrigue. Notre personnage fait comme nous : il découvre, les yeux ébahis, que le monde autour de lui est régit par de nouvelles règles. Pour faire simple, Jack Joyce (qui pousse les traits de Shawn Ashmore), le personnage principal, est une sorte de télécommande sur pattes. Le joueur maîtrise le temps, manipule ses effets, pour mieux profiter des passages qu’il offre. Sans vous en dévoiler de trop, le passage dévoilé prend place alors que la zone industrielle, dans laquelle se trouve Jack, est victime d’une véritable catastrophe. Pour vous en sortir, vous allez devoir rembobiner le temps, le modeler à votre guise, afin de ne pas mourir écraser par un container parti en vrille.
Évidemment, nous aurions aimé avoir le pad en main, pour vérifier si ce que que l’écran montrait s’avérait intuitif, précis. Ce sera pour plus tard, mais nous avons dores et déjà l’impression que le joueur pourra véritablement maîtriser ce qu’il fait. Quantum Break est clairement un third person shooter, avec du gunfight qui claque. L’arrivée d’ennemis prêts au combat, armés et équipés pour ne pas être pris de cours par le pouvoir de Jack Joyce, démontre à quel point le jeu sera très axé action sur certains segments. Nous attendrons pour voir si ces bastons seront agréables à jouer, sans trop rappeler la dizaine d’année de TPS que nous venons de vivre.
Techniquement, Quantum Break nous a servi un sans faute. Le jeu est artistiquement impressionnant, les effets qui accompagnent les manipulations du temps nous ont bien décroché la mâchoire. On est bien face à un jeu totalement infaisable sur l’ancienne génération de consoles, avec des textures impressionnantes, des jeux de lumières incroyablement beaux, des animations parfois un tout petit peu raides mais nous sommes encore à quelques mois de la sortie (prévue pour le 5 Avril 2015). Mais le jeu n’est pas un enchaînement de gunfight même si, soyons clair, il a l’air très centré sur l’action, bien plus qu’un Alan Wake. Nous avons pu voir tout un segment à la limite du casse-tête, qui nous a fortement emballé. Nous ne pouvons pas tout à fait rassurer celles et ceux qui ont peur de voir Remedy livrer avant tout un jeu d’action, mais sachez que le potentiel pour un soft équilibré, avec une dose d’exploration, est bel et bien là.
La deuxième partie de la présentation se concentrait sur la série. On le sait, Remedy cherche, en toute occasion, à travailler son ambiance, mais aussi sa narration, que beaucoup résume très facilement en invoquant le cinéma. Quantum Break embarque quatre épisodes, tous de vingt minutes, dont la particularité sera de se concentrer sur ce qu’on pourrait appeler le côté obscur de la Force. En gros, ce programme s’intéresse aux antagonistes, et offre un point de vue intéressant, complémentaire à la trame du jeu. Par exemple, dans le jeu Jack Joyce aura l’occasion de désarmer deux autres personnages important. Dans la série, nous voyons l’effet de ce larcin en temps réel, et ça rend très bien, le joueur fait tout de suite la liaison.
Avec son casting de qualité (Lance Reddick, Dominic Monaghan, Aidan Gillen), la série sera livré sur la galette… en plusieurs versions pour chacun. En effet, les actes du joueur impactent directement la trame de la série, créant des liens inattendus. On attend de voir si le concept de Quantum Break, alléchant, ne se contentera pas d’en rester à l’esbroufe. Mais connaissant les ambitions de Remedy on peut au moins s’attendre à quelque chose d’agréable, et au mieux l’un des jeux les plus mémorables de la génération de consoles en cours…