Onechanbara Z2 Chaos : samouraï jusqu’au bout des seins !
Qui aurait pu prédire, le 26 Aout 2004, date de sortie du tout premier jeu de la licence Onechanbara, que cette dernière serait toujours active onze ans plus tard ? Pas grand monde, et ce pour deux raisons : nous sommes là en face de l’exemple type du jeu de niche, et surtout rien ne venait en faire un jeu mémorable, principalement à cause de son aspect fauché. Cependant, Onechanbara Z2 Chaos est le onzième itération de cette franchise, qui a même connu les honneurs de deux adaptations en film. C’est bien qu’il existe une fanbase forte, attachée à la série, aux héroïnes… et à certaines qualités insoupçonnées.
Alors, où en est-on dans le scénario de cette franchise quelque peu compliquée à suivre ? Onechanbara Z2 Chaos ne brille sans doute pas par son histoire, encore que les fans y font très attention (qu’ils sachent qu’elle n’est pas sous-titrée en français, et c’est bien dommage). Nous retrouvons les deux héroïnes habituelles : Saki et Aya. Elles sont rejointes par un nouveau duo de sœurs, en place depuis l’épisode Onechanbara Z : Kagura et Saaya. Alors qu’Aya et Kagura, ennemie intîmes, se crêpent le chignon plus ou moins joyeusement. C’est alors qu’un mystérieux antagoniste intervient, détruit le décor et laisse nos épéistes sexys dans tous leurs états. Ni une, ni deux, elles se mettent en quête de vengeance, d’autant plus que des monstres, dont les fameux zombis, ont envahit le monde entier. Va y avoir du gore !
Onechanbara Z2 Chaos est une sorte de mélange entre beat’em all et hack and slash. Le concept cherche la simplicité, mais s’avère tout de même assez intéressant, en profondeur, pour qu’un joueur un peu pointu y trouve de l’intérêt. Pour faire court : bourrin mais fun à jouer. Vous incarnez, donc, quatre personnages, avec chacun ses enchaînements, ses armes, sa façon d’aborder les combats. Chaque joueur aura sa préférence, celui qui aime l’arme bien lourde qui défouraille à tour de bras, celui qui préfère la légèreté quitte à être moins puissant, ne vous inquiétez pas il y en aura pour tout le monde. Et ce grâce à une simple pression sur la croix multidirectionnelle, qui vous permet de passer de l’une à l’autre instantanément. Cool, même si du coup on ne comprend pas trop l’absence d’un mode multi.
Photo prise lors d'une partie
Dès qu’on pose les mains sur Onechanbara Z2 Chaos, on sent que la licence a beaucoup progressé sur certains points. Jamais, dans la série, on a pris autant de plaisir à sortir un bon gros combo, ou à éviter les coups ennemis. Malgré des sauts un peu raides, les personnages répondent au doigt et à l’œil, tout en proposant toute une gamme de coups. Celle-ci est assujettie à un système d’achat : plus vous défoncez du monstre, plus vous gagnez des points, et ceux-ci sont échangeables, donc, avec des enchaînements jusqu’ici bloqués. Vous pourrez aussi acquérir de nouvelles armes, des bagues vous apportant des bonus (force, énergie etc), des consommables type potions de santé.
Vous remarquerez bien vite qu’il est impossible de tout débloquer en un seul run des 16 niveaux de Onechanbara Z2 Chaos. Car à toutes ces choses à échanger, on peut rajouter un système de récompense, qui aura le don de faire naître une certaine nostalgie chez les gamers de la première heure. Ceux qui ont connu une époque où remplir certaines conditions dans un jeu, genre le terminer dans le niveau de difficulté le plus élevé, débloquait non pas des récompenses de type trophées / succès, mais du vrai contenu. Parfois très anecdotique, mais qui avait le mérite d’exister, et de ne pas être proposé à la vente sur les différents stores. Bref, Onechanbara Z2 Chaos vous félicitera pour certains de vos exploits, en vous refilant de quoi rhabiller vos héroïnes, ou du moins leur donner de quoi être véritablement personnalisées. Un chapeau de cow-girl, un nœud dans les cheveux, une biscotte dans la bouche (vous avez bien lu), le joueur aura tout le loisir de laisser libre court à son imagination.
Comme vous pouvez le constater, Onechanbara Z2 Chaos a une belle dimension « collectionnite ». On peut même dire que c’est cet élément qui fait du soft un jeu d’intérêt. Car, disons-le tout net : sorti du gameplay et de la collection, on n’est pas face à un prétendant au Game Of The Year. Évidemment, ce n’est pas du tout le but de Tamsoft, le développeur du jeu. Techniquement, on est tout de même heureux du 1080p / 60 fps constant, mais on est là devant un jeu de début de génération… sur Playstation 3. Rien de bien grave, quand on sait où l’on met les pieds, tout comme pour d’autres jeux de niche type Deception IV The Nightmare Princess, et il serait tout de même bien dommage de ne pas savourer la proposition Onechanbara Z2 Chaos uniquement pour ses graphismes datés. Niveau durée de vie, tout dépend évidemment de votre attachement au trip. Si vous voulez tout débloquer, vous partez pour quelques dizaines d’heures. Si vous vous contentez d’un simple run, sachez qu’il vous faudra, au plus, cinq heures pour en venir à bout. Signalons que le jeu est vendu pour 40€ (exclusivement sur PlayStation 4 au passage), voir moins quand on cherche bien, ce qui nous paraît honnête pour ce genre de productions certes moins clinquantes, mais bougrement rigolotes !
Photo prise lors d'une partie
NOTE DE LA REDAC
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Gameplay
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Technique
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Ambiance
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Durée de vie
Résumé
Onechanbara Z2 Chaos est le jeu de niche typique. Quelques défauts, notamment côté technique, ce qui trahit un manque de moyens financiers, mais une générosité dans le contenu, et un gameplay finalement assez intéressant, en font un jeu digne d'intérêt... pour joueurs avertis et fans de productions bis.