Rocket League : la rencontre explosive de l’automobile et du football
Après avoir connu un succès surprise avec son S.A.R.P.B.C (Surper Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars, rien que ça), Psyonix décide de passer la seconde en proposant une suite à son phénomène : Rocket League. Six années se sont écoulées entre les deux épisodes, commençons donc par replacer le concept du jeu.
Rocket League est qualifié, par son développeur, de jeu de car football, donc un mélange de bagnoles bien énervées, et de foot dans ce qu’il a de plus arcade. Le contexte est le suivant : Le match a lieu dans une arène totalement fermée, cloisonnée par un bouclier translucide. La partie dure 5 minutes, plus des prolongations, avec but en or dans le cas d’un match nul. Vous faîtes partie d’une équipe, qu’elle ne soit constituée que de vous (1vs1), ou d’autres personnes ou bots (2vs2, 3vs3, 4vs4, et même 1vs4 pour les plus dingues). Votre avatar ne sera donc pas Lionel Messi, mais une voiture à l’apparence totalement personnalisable, capable de s’envoler dans les airs grâce au double-saut. Vous placez un ballon au milieu du terrain, une cage pour chaque équipe, des points de rechargement pour le nitro de votre bolide, et roulez jeunesse !
Ce qui frappe de prime abord dans Rocket League, c’est la simplicité du concept. On fonce sur le ballon, on s’éclate à bondir, rebondir, taper dans le ballon plus ou moins n’importe comment… du moins au début. Psyonix a tout de même compris que la prise en mains pouvait être déroutante dans les premières minutes, en conséquence le développeur nous a concocté un mode entraînement aussi simple que le concept, mais aussi retors comme peut être le soft à haut niveau. Vous allez apprendre les bases : tirer, sauter, dégager le ballon, avec des exercices à la difficulté sélectionnable. Idéal pour bien se rendre compte de certaines situations, parfois délicieusement vicieuses, que peut proposer Rocket League.
Après ce petit passage par la case entraînement, c’est parti pour la grande aventure vrombissante. Nouveauté par rapport à son ainé, Rocket League propose un championnat en solo. Le joueur peut le personnaliser à l’envie, choisissant le nombre de matchs, la difficulté, et le type d’équipe (2vs2, 3vs3 etc). On regrette peut-être que la saison ne soit pas mieux animée, car finalement le joueur enchaîne les matchs dans le seul but de les gagner. On comprend que le but est de proposer du plaisir direct, pour des parties courtes, mais tout de même. Malgré ça, il est assez précieux de passer par ce mode, histoire de se faire les dents sur des bots et de comprendre les mécanismes du jeu, ainsi que son environnement.
Commençons par le véritable gameplay de Rocket League, celui qui se propose au joueur une fois que ce dernier a compris qu’une certaine subtilité se cache derrière l’apparence foutraque et jouissive des premières minutes. Une touche pour avancer, une pour la nitro, pour les dérapages, pour sauter, et une pour centrer la caméra sur le ballon. La nitro offre déjà certaines possibilités à maîtriser. Outre le fait de foncer comme un cinglé en direction de la balle, cette poussée de vitesse permet, quand elle est menée à bout, de littéralement exploser un concurrent, dont le respawn se fait automatiquement. L’un de vos adversaires est particulièrement efficace ? Essayez de le gêner le plus possible en le martyrisant, effet garanti ! Autre point très amusant, la nitro, combinée avec le saut, peut faire de votre voiture une sorte de fusée. Comme le bolide est entièrement manipulable dans les airs, faites le prendre une position verticale et déclenchez la nitro, et c’est parti vers l’infini et au-delà. Idéal, évidemment, pour vous transformer en véritable frères Derrick d’Olive et Tom.
Mais ce n’est pas tout, car bien vite le joueur de Rocket League se rend compte que jouer en finesse, tout en étant bien organisé, peut être la clé du succès. Quand vous voyez une véritable mêlée sur le terrain, rester à l’écart peut être une solution payante, car le ballon finit toujours par s’échapper. Aussi, vous vous rendrez compte que, de temps en temps, rester en retrait peut vous permettre de sauver votre camp, en remplissant le rôle de gardien de but. Qu’on s’entende bien, aucune obligation ne prend le joueur à la gorge. S’il veut partir à l’abordage et faire partie de la meute, c’est son droit le plus strict, qui ne sera jamais tenu en rigueur. Rocket League, c’est le fun avant tout, le joueur a donc le choix d’agir comme il l’entend. Mais jouer la ruse, la subtilité, apporte tout de même beaucoup côté score.
Dans Rocket League, vos actions sont récompensées par des points. Si votre voiture fait un tir cadré, vous gagnez tel nombre de points, si vous centrez, si vous marquez, si vous sauvez un ballon qui prend la direction de votre but, et plein d’autres choses, vous engrangez des points. Ceux-ci comptent pour faire de vous l’homme du match, et ainsi gagner encore plus d’expérience. Cette dernière sert à vous donner un rang (amateur, semi-pro etc), mais aussi des possibilités de personnalisation pour le mode garage. De ce fait, plus vous évoluez dans Rocket League, plus vous avez la capacité de pouvoir afficher votre niveau aux yeux de tous. C’est simple comme bonjour, mais assez prenant pour nous pousser à enchaîner les matchs. Notons qu’un mode exhibition est proposé, notamment afin de proposer un mode multijoueur en local, donc avec écran splitté.
Prêt pour le grand bain ? Rocket League donne tout ce qu’il a dans les pneus avec son mode en ligne. Là, les affaires sérieuses débutent. Vous pourrez jouer en match classé ou non, voir en mode privé pour les potes séparés par de la distance. Là, les parties atteignent un degré dramatique supérieur. Car si les bots sont victimes de leur intelligence artificielle basique, ce n’est pas le cas des personnes qui, comme vous, ont compris les mécanismes du jeu. Dès lors, on prend un plaisir monstrueux, transformant Rocket League en jeu chronophage par excellence. On voit nos coéquipiers s’envoler, nos adversaires s’envoler pour les contrer, on contre le contre, on marque des buts d’anthologie. Rocket League devient grisant, impressionnant, et nerveux comme peu de jeux savent l’être. Rappelons que Psyonix a participé au game design de la licence Unreal Tournament. Ceci explique cela.
Et côté technique, ça se passe comment dans Rocket League ? On est assez surpris que ça se passe bien, notamment avec un rendu de la pelouse convaincant. Visuellement, le jeu en met plein la vue, sans pour autant être un triple A, cela va sans dire. Mais Psyonix a tellement blindé son soft d’effets qu’on a totalement l’impression d’être face à un jeu infaisable sur l’ancienne génération de consoles. Niveau son, c’est un peu moins percutant, la musique techno des menus est un peu prise de tête et les bruitages sont, somme toute, correct mais sans plus. Précisons que les serveurs de Rocket League ont connu des difficultés lors de la sortie du jeu, victime de son grand succès. La situation est rentrée dans l’ordre cependant, et nous n’avons plus eu aucun mal à trouver des parties. Tant mieux, car nous les enchaînons à un rythme effrayant.
Au final, Rocket League est une très bonne surprise de ce mois de Juillet. Ce qui ne devait être qu’un petit jeu PSN s’avère être une valeur sûre du jeu multijoueur. Rapidement lassant en solo, Rocket League est un incontournable pour ses joutes contre d’autres humains, et nous parions qu’il ne quittera plus votre disque dur.
NOTE DE LA REDAC
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Gameplay
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Technique
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Ambiance
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Durée de vie
Résumé
Sorti de (presque) nulle part, Rocket League s'impose pourtant comme un must-have en téléchargement. Dispensable en solo, le jeu devient un soft de chevet si vous aimez les joutes en ligne. A posséder d'urgence !